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Les solutions dans le tertiaire et l’industrie

Tertiaire

Pour parvenir à un gain maximum grâce à la condensation, il faut réaliser une analyse été et hiver des besoins calorifiques hebdomadaires et des températures des différents circuits. Ce n’est pas simple car certains circuits n’ont pas les mêmes besoins de température d’eau en été et en hiver, alors lequel raccorder sur le piquage TBT ?

La solution à favoriser est de remplacer la distribution en étoile par une en série, au moyen d’une boucle primaire à débit variable. Les circuits seraient branchés dessus en série suivant un ordre décroissant dépendant de leur température d’entrée. Chaque circuit serait branché sur la boucle primaire en dérivation, il comporterait une vanne de régulation installée en mélange avec sa propre pompe de façon à obtenir un débit constant avec une température variable dans les émetteurs.

L’autre intérêt d’un tel montage hydraulique serait que l’on pourrait même alimenter un circuit HT (à haute température) tel que le bouilleur d’une machine à absorption à réchauffage indirect ou encore un traitement anti-légionnelle par choc thermique. Ainsi, il sera possible, grâce aux circuits suivants BT ou TBT, de descendre la température de retour à la chaudière à condensation.

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Schéma de principe d’un système de production de chaleur où tout est fait pour condenser  – doc A. GARNIER

Si les besoins en production d’eau chaude sanitaire étaient importants, on pourrait même profiter du retour de la boucle primaire en BT pour préchauffer l’eau chaude sanitaire ce qui aurait également pour effet de passer le retour de la chaudière en TBT et lui permettre de condenser d’avantage.

 

Industrie

Si l’on veut pouvoir réaliser un rafraichissement ou une climatisation à partir d’eau froide provenant du free-chilling suivi d’eau glacée provenant du système frigorifique on recourrait à ce schéma.

Le groupe de production d’eau glacée à compression électrique fonctionnerait en été avec une tarification plus favorable. La machine à absorption serait à réchauffage direct, elle utilise du gaz naturel et fonctionnerait principalement en hiver où cette énergie augmente moins en prix du kWh.

La chaleur de réjection provenant des condenseurs du groupe de production d’eau glacée ou de la machine à absorption serait utilisée pour le confort et le processus. Au cas où il y en aurait trop, un aéroréfrigérant adiabatique permettrait sa dissipation.

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Schéma de principe d’un système de production de froid avec récupération de la chaleur de désurchauffe et free-chilling – doc A. GARNIER

Notons au passage que l’aéroréfrigérant adiabatique réalisant le free-chilling humide serait raccordé sur une boucle primaire indépendante de celle de réjection de chaleur. Une vanne trois voies de commutation serait installée pour bénéficier de cet aéroréfrigérant en cas de panne de celui de boucle de réjection de chaleur.

Cet exemple est en fait réel et il est prévu que dans les futures années la machine à absorption soit remplacée par une à réchauffage indirect de façon à ce que son bouilleur soit alimenté par des capteurs solaires à tubes sous vide. Ceux-ci  produiront un fluide entre 70 et 95°C. On réalisera ainsi une production d’eau glacée pour les processus et le confort à partir d’EnR solaire, plus il y aura de soleil, plus on aura de besoin frigorifique et plus la machine à absorption à réchauffage indirect produira de froid, on aura ainsi un système pratiquement auto-adaptatif.